Vous pensez prendre des décisions rationnelles au travail ? Détrompez-vous. La psychologie cognitive nous enseigne que notre cerveau, pour aller plus vite, court-circuite souvent la logique… et c’est là que les biais cognitifs s’invitent dans nos choix. Ils affectent vos recrutements, vos réunions, vos évaluations, votre management – sans que vous en soyez forcément conscient.

Les identifier, c’est déjà se donner une chance de mieux décider. Voici les 10 biais cognitifs les plus présents en entreprise, illustrés, expliqués, et reliés à leurs origines scientifiques.

1. Le biais de confirmation

Découvert dans les années 1960 par Peter Wason, ce biais nous pousse à ne retenir que les informations qui confirment nos croyances. En entreprise, cela signifie que vous chercherez inconsciemment à valider vos hypothèses initiales — même erronées. Résultat : vous sous-estimez les signaux faibles ou les critiques constructives.

2. Le biais d’ancrage

Mis en lumière par Amos Tversky et Daniel Kahneman en 1974, ce biais consiste à accorder un poids démesuré à la première information reçue. Lors d’un entretien d’embauche, le premier chiffre d’une prétention salariale peut influencer tout le jugement, même si d’autres données arrivent plus tard.

3. Le biais de statu quo

Notre cerveau aime la stabilité. Ce biais, bien connu en psychologie comportementale, nous pousse à privilégier la situation actuelle, même si elle est sous-optimale. En entreprise, cela peut se traduire par une résistance au changement, une frilosité à innover ou à remettre en question des process obsolètes.

4. L’effet de halo

Décrit dès 1920 par Edward Thorndike, ce biais nous pousse à généraliser une qualité perçue. Par exemple, une personne séduisante ou charismatique sera jugée plus compétente… sans lien réel. C’est un piège courant lors des évaluations de performance ou des recrutements.

5. Le biais de disponibilité

Ce biais a été théorisé par Tversky et Kahneman : il consiste à surestimer l’importance des informations les plus faciles à rappeler. En entreprise, un incident récent peut paraître plus grave qu’un problème structurel pourtant récurrent.

6. Le biais de surconfiance

La plupart des individus ont tendance à surestimer leurs compétences, surtout dans des domaines complexes. Ce biais, souvent lié à l’effet Dunning-Kruger, entraîne des prises de décision précipitées, sans validation ni recul, notamment dans les fonctions de direction.

7. Le biais de négativité

Notre cerveau est biologiquement programmé pour détecter le danger. Ce biais nous pousse à retenir davantage les informations négatives que les positives. En entreprise, cela alimente la culture du blâme, l’hyper-contrôle, ou la peur de prendre des risques.

8. Le biais de similarité

Vous préférez les gens qui vous ressemblent ? Normal : ce biais est ancré dans notre fonctionnement social. Mais en entreprise, il nuit à la diversité et limite l’émergence de points de vue différents. Il est particulièrement visible dans les processus de recrutement.

9. L’effet Dunning-Kruger

Découvert en 1999, ce biais met en lumière un paradoxe : les moins compétents se pensent très compétents, tandis que les plus qualifiés doutent davantage. Il perturbe profondément les dynamiques d’équipe et la capacité à identifier les vrais besoins de montée en compétence.

10. Le biais d’attribution

Vous réussissez : c’est grâce à vous. Vous échouez : c’est la faute du contexte. Ce biais fausse l’analyse des situations en minimisant les causes internes (ou externes). En entreprise, cela complique les feedbacks, alimente les tensions et ralentit l’amélioration continue.

Pourquoi ces biais sont-ils si puissants ?

Parce qu’ils sont économes en énergie. Le cerveau, en quête d’efficacité, automatise les jugements. Mais dans un environnement complexe comme l’entreprise, ces raccourcis peuvent coûter cher : erreurs de casting, décisions précipitées, résistance à l’innovation, baisse de performance.

La bonne nouvelle ? Ces biais ne sont pas une fatalité. À condition d’en prendre conscience et d’adopter une posture réflexive, soutenue par des méthodes concrètes issues des neurosciences.

Que faire concrètement pour les limiter ?

Former vos équipes à l’intelligence émotionnelle et à la pensée critique est un levier puissant. Pour amorcer cette transformation, je peux intervenir en tant que conférencier en neurosciences appliquées au management, avec des formats dynamiques et accessibles, qui rendent clairs les mécanismes cérébraux à l’œuvre dans le quotidien professionnel.

Et si vous souhaitez aller plus loin, je vous accompagne aussi de façon individualisée, en tant que coach en management. Mon objectif : vous aider à identifier vos biais, à ajuster votre posture, et à renforcer votre impact avec plus de clarté, de recul et de cohérence.

Une approche scientifique… au service de l’efficacité

Comprendre le fonctionnement du cerveau, c’est mieux comprendre ses réactions, ses automatismes, ses angles morts. C’est aussi apprendre à mieux collaborer, à mieux écouter, à mieux diriger. C’est ce que j’apporte à travers mes accompagnements et interventions : des outils concrets, une approche rigoureuse, et surtout une transformation durable.

Alors … êtes-vous prêt à questionner vos certitudes pour évoluer dans votre posture professionnelle ?

Sources :

Psychomedia : 30 biais cognitifs qui nuisent à la pensée rationnelle

A propos

 

Président d’ijustvalue, conférencier en entreprise et coach certifiéLaurent Barthélemy est spécialisé dans l’accompagnement de dirigeants souhaitant obtenir des résultats extraordinaires. Il s’appuie pour cela sur une approche où les meilleures pratiques en management sont sublimées par les neurosciences, dont vous venez de lire un exemple vous permettant de booster votre couple performance / bien-être au travail.

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